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"AAAAAAAAAAAAAH!!!"
Il faisait noir, ce soir. Le ciel était couvert, bloquant la lumière de la lune et des étoiles.
-Mmmmh... Qu'est ce qu'il y a? Pourquoi criez vous, Walshin?
Je me suis retourné vers Ly Anne, la paladine qui m'accompagnait, et tentait de dormir. Un serviteur de la lumière, et un serviteur des ténèbres, voyageant ensemble... l'ironie me faisait toujours sourire quand j'y pensait.
-Je... Rien. Des problèmes pour dormir... répondis-je, un peu hébété
-Oh... Essayez de vous reposer... Demain sera une dure journée. Et même si vous n'y arrivez pas... ayez la décence de ne pas pourrir mon sommeil.
Elle se rendormit. Moi, je savais que je n'y arriverai pas. Des images me hantaient. Me hantent toujours.
J'ai entretenu le feu de camp quelques instants, puis soudainement, je décida alors d'aller faire un tour. Ma petite goule de compagnie veillait sur ma coéquipière, de toute façons.
Cette forêt... Elle me rappelait mon pays. Mon pays tel qui était, avant... Avant qu'on ne l'appelle l'Outreterre. Elle me rappelait mon enfance... Mon père, qui forgeait des armes magiques, pliant les esprits élémentaires à sa volonté pour l'aider, et moi qui l'assistait en espérant un jour devenir un homme bon et fort tel que lui...
De toute façons, absolument tout me rappelait mon enfance. Elle m'obsédait.
Je revois encore une fois ce jour, ce jour fatidique...
J'allais au plateau élémentaire, qui a l'époque était un vrai plateau, au sommet d'une montagne, pour enchanter des armes avec la puissance de l'esprit. Alors j'ai vu cette petite fille... Jouant avec de dangereux esprit orgueilleux et colériques... Sautant à travers les flammes ardentes d'Incinératus comme si c'était un jeu très amusant...
Elle était sauvage. Elle était attachante. Et si étrange... Presque envoutante. Une petite fille avec les pouvoirs magiques d'un démon...
Elle était une fugitive. Enfermée depuis des années par les anachorètes d'Auchindoun, étudiée comme un animal étrange, elle s'était évadée...
Elle s'appelait Kil'Mialyé.
Je l'ai prise sous mon aile. Je l'ai cachée. Je l'ai éduquée... Puis nous avons été découvert. Mon père voulait la rendre à ses bourreaux. Je m'y suis opposé... Je l'ai tué.
Cette expression incrédule sur son visage... Ce sang. Cette odeur de sang. Elle me hante, me détruit de l'intérieur jour après jour.
Alors nous avons fui. La petite et moi. Nous nous sommes réfugiés au Temple de Karabor... Nous avons vécu parmi les prêtres... Et nous étions heureux.
La petite est devenue une femme... est devenue ma femme. La vie était belle. Notre fils grandissait de jour en jour, devenait grand, devenait fort. Maître Akama m'a appris la voie du prêtre, pour aider mon prochain, soigner les blessés, soulager la douleur des infortunés... Et ma douleur, par la même occasion.
Puis les Orcs sont arrivés.
Magtheridon... Un nom que je n'oublierai jamais. Le torturer mille fois jusqu'a la mort ne suffirait pas à calmer ma rage.
Ce jour aussi me hante, et me hantera toute ma vie. Une armée entière de gangr'orcs et de démons, face à des prêtres et des orphelins? Ce n'était même pas un combat, mais un massacre! Ils n'avaient aucune pitié... J'entends encore les cris d'agonie des femmes... Des enfants...
Mialyé, malgré toute sa puissance, ne put repousser les immenses armées de la légion ardente. Elle fut tuée. Sous mes yeux.
Je pus m'échapper de justesse avec mon fils. Nous nous sommes réfugiés à Shattrath parmi les prêtres de l'Aldor. Ma rage était immense. Mon fils et moi prirent les armes, luttant désespérément contre la Légion. Puis sont venus les Naarus, et Illidan. Notre lutte sans espoir est soudainement devenue une lutte victorieuse. Magtheridon fut tué. Le Temple fut libéré.
Notre vengeance était assouvie. Mais la vie était devenue terne. Mon fils, devenu adulte, s'éloignait peu à peu de moi. Il s'est marié, a fondé une famille... Et je n'en ai retiré aucune joie.
La tristesse, l'ennui s'insinuait en moi...
Je suis allé en Azeroth, pour lutter en tant que mercenaire, tentant de noyer ma dépression dans le sang. Je me suis engagé dans l'Aube d'Argent, pour lutter contre le Fléau...
Et puis... Je suis tombé. Le Roi-Liche, profitant de ma faiblesse, n'a eu aucun mal à me plier à sa volonté.
Et pourtant, je me suis libéré. Je lutte à nouveau pour le Bien. Je possède à nouveau toute ma volonté. Malgré toute mes erreurs, la vie m'a accordé une seconde chance. Pourquoi faire? Je ne suis qu'un vieil imbécile, faible...
Je me retourna, et vu la paladine en train de dormir. Elle était jeune, d'un caractère exécrable, impétueuse... Ma mission était de la protéger et de l'assister.
"Ah, la jeune génération... pensais-je. Ils ont vraiment besoin de vieux shnoques tels que moi pour leur apprendre la vie..."
Peut-être était-ce pour ça, que j'ai eu une deuxième chance...
Ce n'est pas ça qui m'empêchera de faire des cauchemars, cela dit.
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La nuit est une période de repos pour beaucoup. De calme. De silence. De sérénité.
Pas pour moi. La nuit pour moi n'est qu'une source d'angoisse. Car quand viens la nuit, il faut bien que je finisse par m'endormir. Personne ne peut rester éternellement éveillé, pas même moi. Et lorsque viens le sommeil... Viennent les cauchemars...
Si encore il n'y avais que mes vieux cauchemars, ma culpabilité qui me hante. Ceux là, je m'y suis habitué, avec le temps...
Mais certains sont trop réels. Et donc trop dangereux...
Cette histoire débute peu après la bataille de la Chapelle de l'Espoir de la Lumière, qui a vu notre libération, nous les Chevaliers de la Lame d'Ebène. Durant la bataille, j'ai été assommé, et laissé par terre pour le compte. A la fuite du Roi-Liche, en me relevant, j'avais remarqué une chose, par terre. Une poignée de cheveux blancs, dégageant une puissance terrible. Réalisant ce à quoi j'avais affaire, et voyant que personne ne semblait remarquer leur présence, je les empoignas et les fourra dans ma poche.
Un peu plus tard, après la reprise du Fort d'Ebène, Darion Mograine m'avait ordonné d'aller me présenter à l'Alliance d'Hurlevent, et de me mettre au service du Roi. Cependant, j'avais déjà décidé de faire un détour préalable. J'avais un vieil ami à visiter...
L'île de Brume-Azur, où l'Exodar s'est écrasé voilà quelques années. Je fus assez chanceux pour survivre à ce crash terrible et ravageux, mais une poignée de crétins du Fléau a suffit pour me faire devenir... Ce que je suis, à présent. Ironie, espèce de catin à pas cher des quartiers rouges de Lune-D'argent... Mais là n'est pas le sujet.
Nobundo était en train de méditer dans une caverne de la montagne crée par le crash en question. En train de prier les esprits. La sensation de plénitude se dégageant du lieu était incroyable. Mais encore trop faible pour me calmer. J'étais troublé, en colère, je venais de reconquérir ma liberté, concept qui m'étais devenu étranger au service du Roi-Liche, et ma conscience aussi. J'avais besoin de réponse. Enfin, le vieux chaman roué ouvrit les yeux et me dévisagea longuement.
"Tu n'es pas hostile... curieux. Tu es un agent de la corruption et de la mort. Qu'est ce que tu veux, monstre?"
-Aussi étrange que cela puisse paraître... Je suis agent de la corruption et de la mort, mais je suis de votre côté. Et j'ai besoin de toi pour faire pénitence, mon vieil ami.
-Je ne suis pas ton ami. J'étais l'ami d'un prêtre, il y a longtemps. Avec ses défauts, mais un homme bon. Un ami de la Lumière, et des éléments. Toi, les esprits te rejettent. Tu es comme les gangr'orcs! Tu as rompu tous tes pactes! Hors de ma vue!
-J'ai fait des erreurs, et maintenant la Lumière me rejette. Elle t'a rejetée aussi, mais tu as trouvé le salut ailleurs. Je veux cette chance aussi. Je veux me racheter. Et j'ai besoin de toi, Nobundo... Souviens toi de Draenor, et des âges noirs.. Nous nous sommes sauvé la vie mutuellement à plusieurs reprises, en ces temps troublés. Et de ce fait, je pense mériter ton aide...
-Je... J'aimerai bien t'aider... mais tu ne peux retourner en arrière, Ob...
-Mon nom est Walshin, désormais. Et je sais bien que je ne peux retourner en arrière. Cependant.... Je peux aller de l'avant.
A ces propos, je dénoua la petite bourse attachée à ma ceinture, et en sorti la poignée de cheveux récupérée aux Maleterres.
"Encore plus de maléfices dans un endroit pur! Hissa Nobundo. Tu es fou, Walshin! Tu n'imagine pas le mal que je me suis donné pour apporter l'harmonie ici, et avec ce genre de... Choses, tu risques de tout briser!"
-Je suis désolé, encore une fois... Mais avec ton aide, ce sera détruit bientôt. J'ai besoin du rituel du lien d'esprit.
-Le lien d'esprit? Nobundo faillit s'étrangler en répondant, et toussa à plusieurs reprises avant de reprendre. Je te croyais fou, mais tu es définitivement irrécupérable! Un rituel pareil avec cette... Créature! Tu va y rester!
-Je prends le risque. J'ai besoin de le combattre.
-Je ne peux pas, tu vas y rester!
-Je croyais que j'étais mort! Un agent de la corruption! Qu'est ce que ça peut te faire, hein? Si tu ne m'aide pas, je le ferai tout seul. A l'ancienne, arme au poing. Et je mourrai encore plus sûrement.
-Pffff... Je ne peux pas discuter avec toi. Tu es trop bête. Très bien, je préparerai le rituel. Et, en souvenir de notre amitié, je préparerai ton rituel funéraire aussi. Que les esprits te bénissent. Ainsi que la Lumière...
-Merci, mon vieil ami. Sois béni toi aussi.
Nobundo se leva lentement et sortit de la caverne à pas lourds. Porté par l'élément du vent, il descendit la montagne en direction de l'Exodar, tandis que je me reposais un moment dans la caverne en l'attendant. Quelques minutes plus tard, Nobundo était de retour, tenant de quoi faire brûler un brasero, des totems et des herbes parfumées dans les bras. Il disposa tous ses ustensiles d'une main experte, alluma le feu, y mélangea diverse herbes et liquides, puis s'adressa une dernière fois à moi.
"Quand tu sera prêt, ajoute les cheveux dans la préparation. Mais laisse moi le temps de m'enfuir d'ici."
-Entendu, répondis-je en riant.
Une fois Nobundo loin, je pris les cheveux, les contempla un moment, puis les jeta dans le brasero. Ils crépitèrent dans le feu, comme de petits feux d'artifices, puis la fumée alors claire qui s'échappait du feu se teinta subitement de noir.
Et, rapidement, mon champ de vision se teinta de noir lui aussi. Enfin, la fumée m'assomma et je me suis effondré au sol.
J'ai rouvert les yeux, mais je n'étais plus dans la caverne. J'étais debout, seul, au milieu d'une immense plaine gelée. Un blizzard perçant comme un tir de barrage de lames de rasoir m'agressa le visage, et je m'enroula dans ma cape, avant de me mettre en route vers ce qui ressemblait au loin à un village. Plus j'avançais, plus le paysage s'assombrissait, passant d'un blanc éclatant à un gris progressif.
C'est à ce moment que les morts ont déferlé sur moi. Une horde de goules et de zombis, venant de derrière, couraient vers moi en titubant. Pris de panique, je me mis à courir vers le village, pensant pouvoir trouver un abri. Atteignant ce qui ressemblait à une auberge étrange, vaguement humaine mais pas tout à fait, je me réfugia à l'intérieur. En regardant à l'intérieur, je remarqua que je n'étais pas seul. Des êtres de diverses races étaient là, partageant un verre. Je leur cria de fuir, qu'ils allaient se faire dévorer, mais ils ne semblaient pas pouvoir me remarquer. Les morts vivants étaient déjà en train de défoncer la porte. Dégainant mon arme, je me plaça devant la porte, prêt à réceptionner l'armée de monstres. Soudain, la porte lâcha, et un flot de goules se déversa dans l'auberge. J'en tranchais autant que je pouvais, mais il y en avait toujours plus. Et les habitants ne bougeaient toujours pas, alors même que certains se faisaient dévorer par les monstres. Les goules se jetaient sur moi par dizaines, et je me débattais autant que je pouvais. A mesure que je me fatiguais, un sentiment de désespoir m'envahissait peu à peu, ainsi qu'une émotion étrange.
La rage. La rage d'être impuissant, de ne pouvoir me défendre, et défendre ces gens. La rage de se sentir faible et désemparé. Le désir d'être plus qu'un simple draenei, le désir d'être... Plus fort...
C'est à ce moment que j'ai compris. Rien de tout cela n'était réel. C'était une manifestation des émotions du Roi-Liche. J'étais entré dans son esprit. Ce qui voulais dire que je ne pouvais pas céder à la rage, ni au désespoir, sous peine de me faire absorber par lui. Mais, en même temps, je ne pouvais pas me laisser dévorer par les morts-vivants... La seule solution était de lutter aussi sur le terrain de l'émotion. Répondre au feu par le feu. Je me concentra sur mes souvenirs un moment, et me remémora le pire moment de ma vie.
L'attaque du clan des gangr'orcs Ombrelune sur le Temple de Karabor. J'étais présent, debout, tentant de protéger les femmes et les enfants, armée d'un simple bâton, alors qu'une bande de monstres à la peau rouge déferlaient sur nous par milliers. Barbares, démons, ils n'avaient qu'un seul désir: Nous massacrer. J'ai vu ce jour là des centaines de vie finir par le fil de la hache d'un de ces monstres. Femmes, enfant... Même Mialyé, l'amour de ma vie.
Je me concentra, pour rappeler tous ces souvenirs à moi, les matérialiser dans mon esprit... et cela a fonctionné.
Une armée d'orcs déferla du premier étage du bâtiment et se rua sur les goules, les taillant en pièces. Je reprenais du terrain sur la folie du Roi-Liche.
Jusqu'a ce qu'il vienne en personne.
Je l'ai vu, arriver lentement sur la place du village, marcher tranquillement, faisant trainer nonchalamment son épée au sol, creusant des sillons dans la glace. A mon tour, je sortis de l'auberge, et lui fit face. Il me contempla de haut en bas, du regard vide et froid de son heaume, et je ne pus m'empêcher de frissonner. L'impression de puissance qu'il dégageait était encore plus écrasante que lorsque que je le contemplais dans la réalité. Il n'avait plus rien d'humain. Il n'était qu'un monstre bouffi d'ambition et de soif de pouvoir.
Puis, le Roi-Liche éclata de rire.
"Alors, c'est toi qui as osé m'invoquer ici... Je comprends pourquoi j'ai mis aussi longtemps à te remarquer. Misérable insecte. Tu pense pouvoir briser MON esprit? TOI?"
-Oui, je pense le faire, répondis-je en rassemblant les dernières miettes de mon courage. Ou je mourrai en essayant. Ici, nous allons nous affronter, esprit contre esprit. A armes égales.
-Imbécile... pouffa le Roi. Nos armes sont loin d'êtres égales. Tu n'es qu'un mortel.
-Si tu dis vrai, alors je mourrai... mon Roi.
-Ton souhait sera exaucé, vassal.
Le Roi Liche leva son épée, et l'abattit fortement sur moi. Je parvins avec peine à parer le coup, et alors que j'encaissais, le désespoir m'assaillit, plus fort encore que tout ce que j'avais subi de toute ma vie. Je tentais de rassembler mes forces, et l'attaqua à mon tour, portant dans mon coup tout le poids de ma vie, de mes espoirs, tout ce pourquoi j'avais vécu. Et tandis que j'assénais le coup le plus terrible jamais porté par Walshin le Chevalier de la Mort au Roi Liche en personne, je réalisa que, en ce moment précis, j'étais en paix avec moi même, avec mon existence, et avec le monde.
Mon adversaire ne broncha même pas. Ne fis pas le moindre effort pour dévier mon coup. Il laissa s'écraser ma lame sur son heaume, et ne sembla même pas vaciller. Je n'avais aucune chance, en effet.
"Je t'avais prévenu... Qu'espérerais tu?" Le Roi Liche me toisait de toute sa hauteur, tandis que je n'effondrais à genoux, vaincu, sans espoir.
-Bonne question.
C'est alors qu'une forte lumière inonda la plaine et le village.
J'ai rouvert les yeux dans les soutes de l'Exodar. O'ros, le Naaru, flottait au dessus de moi, m'inondant d'une chaude lumière. Nobundo était penché sur moi, m'appliquait des cataplasmes et me donnait des soins.
"Ne bouge pas, dit le Chaman. Tu es en sale état. Et tu as de la chance que le noble O'ros ait bien voulu t'aider. Tu serai mort, sinon".
Je clignais des yeux. J'avais été sauvé, semble-il. Le Naaru m'avais sorti de ma transe, me libérant de l'emprise du Roi Liche.
"Merci... O'ros... Bafouillais-je. Je vous suis éternellement redevable"
La lumière du Naaru semblait vacillante, mais néanmoins bienfaisante et purificatrice. Le chaman repris la parole.
"O'ros a besoin de repos. Il a affronté le Roi-Liche par ta faute, inconscient! Et il aura besoin de s'en remettre. Et toi aussi, d'ailleurs... C'est un miracle que tu sois en vie..."
-Je le tuerai... bafouillais-je. Je le tuerai, je le jure. Ou je contribuerai à sa chute... Je... Le... Tuerai...
Et, tandis que je sombrais une nouvelle fois dans l'inconscient, j'entendis une voix métallique me susurrer des menaces de mort...
"Maintenant, nous sommes liés... Profondément liés. J'ai lu ton esprit, Draenei... Et je n'aurai de repos tant que je ne t'aurai pas brisé... Tu m'appartenais, n'oublie pas... A chacun de tes moments de faiblesse, je serai là. Dès que tu perdra ta concentration, je serai là. Tu sera mon jouet à nouveau, mortel. Et je te punirai pour ton insolence... fais moi confiance... j'ai toute l'éternité pour ça..."
Et c'est ainsi que la nuit est devenue synonyme de terreur pour moi. Car le sommeil n'est que la promesse d'une nouvelle bataille contre l'emprise du Roi-Liche...